Joann SFAR
© Magali Delporte
BD

Joann SFAR

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Joann Sfar naît le 28 août 1971 à Nice (Alpes-Maritimes), dans une famille juive ashkénaze d’origine ukrainienne côté maternel et séfarade d’origine algérienne côté paternel. Il n’a que trois ans lorsque sa mère décède – une disparition qu’on lui cache en prétextant un voyage et qu’il comble en se réfugiant dans le dessin. Une passion qui ne le quittera jamais, et, s’il se tourne d’abord vers des études de philosophie, il s’installe ensuite à Paris et s’inscrit à l’École nationale supérieure des beaux-arts… où il enseigne aujourd’hui. Sa première bande dessinée, « Les Aventures Ossour Hyrsidoux » (Cornélius), paraît en 1994. On le retrouve ensuite à L’Association, chez Delcourt et Dargaud, où rapidement, il devient la figure de proue d’une génération d’auteurs qui réinventent la bande dessinée, enchaînant les œuvres majeures et les succès.Sfar est désormais l’auteur de plus cent cinquante albums, écrits, coécrits ou dessinés, dont les célèbres « Petit Vampire » (sept tomes chez Delcourt, puis trois tomes chez Rue de Sèvres), « Chat du rabbin » (12 tomes chez Dargaud) ou encore « Carnets », dont le dernier épisode, « Young Man » (Gallimard BD), paraît en 2023.En 2022, il se lance, avec « La Synagogue » (Dargaud), dans une série d’ouvrages autobiographiques et engagés, qu’il poursuit en 2024 avec « Les idolâtres » (Dargaud). La même année, bouleversé les événements du 7 octobre 2023, il publie un roman graphique puissant et intime, « Nous vivrons. Enquête sur l’avenir des Juifs » (Les Arènes BD).Créateur infatigable, il ne délaisse pas pour autant la fiction : il signe un polar dessiné en noir et blanc, « Riviera » (éditions Sonatine, 2023), et replonge dans l’heroic fantasy, avec le tome 1 de sa nouvelle série « Reines et Dragons » (Dargaud, 2024).Sfar est aussi l’auteur (à succès) de plusieurs romans sans images, dont « L’Éternel » (Albin Michel, 2013), « Comment tu parles de ton père » (Albin Michel, 2016), « Modèle vivant » (Albin Michel, 2018) et, dernièrement, « Et Dieu riait beaucoup » (Albin Michel, 2023). Enfin, passionné de cinéma, il est aussi – eh oui ! – le réalisateur, et parfois même le scénariste, de plusieurs films : « Gainsbourg, vie héroïque » (2010), césar du meilleur premier film, « Le Chat du Rabbin » (2011), césar du meilleur film d’animation, « La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil » (2015) et « Petit Vampire » (2020), récompensé au Festival international du film d’animation d’Annecy. Une exposition rétrospective a également eu lieu au musée d’art et d’histoire du Judaïsme entre octobre 2023 et mai 2024. Elle retrace le parcours d’un artiste exceptionnel dont la créativité se déploie depuis plus de trente ans dans la bande dessinée, le cinéma et la littérature.